Date de publication : 23/05/2020
Avec la médiatisation des fesses à la brésilienne et à la Kim Kardashian, les cultures sud-américaine et états-unienne envahissent, à leurs tours, l’Europe. C’est alors que, les implants fessiers ont de plus en plus de succès. Ayant vu le jour avec les débuts de la chirurgie esthétique en Tunisie, ces prothèses ont connu de grands progrès et leur qualité s’est beaucoup développée. En effet, ils possèdent une enveloppe en silicone et sont remplis de gel de silicone, ils sont identiques aux implants mammaires, sauf que ces premiers sont plus épais en raison des contraintes physiques auxquelles sont exposées les fesses.
Sommaire :
1-Comment se passe la phase préopératoire ?
2-Comment se déroule l’opération ?
3- Qu’en est-il de la phase postopératoire ?
1) Comment se passe la phase préopératoire ?
Avant l’intervention, une consultation préopératoire a lieu avec le chirurgien opérant, où l’on va définir le volume à poser afin de mieux répondre aux attentes de la patiente. Un entretien avec l’anesthésiste est aussi essentiel. Le volume à introduire dépend de la surface du muscle grand fessier. Dans la théorie, le muscle doit recouvrir l’implant dans son intégralité. En effet, cela permettra un résultat plus naturel et plus harmonieux, où la prothèse ne se détectera ni à la vue ni au toucher. Quant au volume de l’implant, qui est à déterminer avec le chirurgien, il varie entre 250 et 500ml. Enfin, un consentement éclairé est à signer, avec un délai légal de réflexion de 15 jours, au minimum, pour se décider à se faire opérer.
2) Comment se déroule l’opération ?
L’intervention dure environ deux heures et se passe sous anesthésie générale. L’hospitalisation, quant à elle, dure 48 heures. La veille de l’opération, une douche à la Bétadine moussante chez soi, et une autre le lendemain dès l’arrivée à la clinique sont de rigueur.
Dès la sortie de l’opération, l’on reste deux heures en salle de réveil pour des raisons de sécurité, et dès lors, il faut alterner les postions debout, couchée sur le ventre et les flancs droit et gauche. Les positions assise et couchée sur le dos sont interdites. L’introduction des implants se fait par une incision dans le pli inter-fessier, la cicatrice sera donc cachée par le volume des fesses. Elle mesurera entre 5cm et 7cm de longueur.
En outre, il y aura deux incisions, une pour la fesse droite et l’autre pour la fesse gauche. Ainsi, il ne peut pas y avoir de communication entre les loges d’implants. En cas d’infection de la première loge, il n’y aura pas contamination de la deuxième.
La prothèse est introduite dans l’épaisseur du muscle grand fessier, aussi appelé muscle grand glutéal. Cette insertion en effet sandwich permet de recouvrir l’implant dans sa totalité. Il ne sera donc pas perceptible, et cela évite aussi une dissection sous musculaire au contact du nerf sciatique. La présence de l’anus à côté exige une asepsie parfaite au cours de la pose des prothèses. En effet, l’asepsie une méthode préventive qui a pour but d’empêcher la contamination d’une zone ou d’une surface par des micro-organismes. Etant donné que le sillon inter-fessier est une zone où la cicatrisation est fragile, les soins appliqués et le respect des consignes sont d'une importance primordiale. Quant aux fils, aucun n’est retiré, ils se résorbent.
Cette intervention peut être associée à un lipofilling fessier en Tunisie pour obtenir un résultat plus naturel. Effectivement, la pose d’implants ne traite pas la partie latérale. Ainsi, ces deux pratiques ne sont pas contraires, mais souvent complémentaires. L’introduction de prothèses peut aussi être associée à une liposuccion si l’on souhaite retirer un excès de graisse sur les hanches, par la même occasion.
3) Qu’en est-il de la phase postopératoire ?
La période de convalescence est de deux semaines. Durant cette période, il ne faut pas s’asseoir et il faut aussi éviter la position couchée sur le dos. Après trois jours seulement, pour soulager la patiente, on peut s’asseoir sur le haut des cuisses ou le bas des fesses, c’est-à-dire les ischions. L’hygiène de vie doit être stricte et les soins opératoires doivent être de qualité afin d’assurer un bon rétablissement.
De même, à chaque selle ou miction, ne pas s’essuyer avec un mouvement allant vers l’arrière est primordial. Il faut prendre une douche quotidienne et laver la cicatrice avec de la Bétadine et la recouvrir d’une feuille de tulle gras, puis par un pansement occlusif et perméable. Les douleurs sont assez importantes durant les trois premiers jours, et sont atténuées par la prise d’antalgiques et d’AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens). La consommation d’alcool et toute activité sportive sont interdites pendant les trois premiers mois. Il faut ainsi éviter tout mouvement sollicitant les muscles fessiers comme les squats ou les fentes.
Une consultation de contrôle à une semaine est indispensable pour vérifier les pansements et la cicatrisation de la plaie. Ce n’est qu’après deux semaines que la position assise est autorisée et que le retour au travail permis. Enfin, des consultations de contrôle ont lieu à un mois, trois mois, six mois et un an pour assurer la réussite de l’opération jusqu’au bout.
4) Que faut-il savoir sur les résultats ?
Une augmentation de volume est observable dès le lendemain de l'opération. Mais ces modifications physiques ne sont appréciables qu’au bout de trois mois, vu que, cela représente le temps nécessaire à l’œdème (gonflement) pour disparaitre. À ce moment, l’on peut avoir une image approximative, du résultat final, et c’est seulement après un an qu’on peut voir l’aspect définitif de la cicatrice. La durée de l’implant est de 10 à 20 ans, il faut une surveillance régulière tout les 5 ans pour prévenir une éventuelle rupture.
Les contre-indications sont nombreuses :
- La prise d’anticoagulants, d’aspirine et d’anti-inflammatoires est interdite,
- Le tabac doit être banni, par ailleurs, les fumeurs ont pour obligation d’arrêter la cigarette six semaines avant l’intervention,
- Il faut éviter l’opération si l’on a une maladie cardiaque (à cause de l’anesthésie générale).
5) Existe-il une autre alternative ?
Néanmoins, l’implant fessier se présente tout de même comme un corps étranger, avec des risques de complications non négligeables et des suites opératoires difficiles. C’est pour cela que, si la patiente présente suffisamment de graisse, alors on opte pour le lipofilling, plus naturel et avec des incisions presque invisibles sur la peau. Cette opération reste l’intervention parfaitement adaptée aux patientes ayant :
- Des fesses plates,
- Des fesses relâchées avec très peu de volume, à cause d’une grande perte de poids en l’occurrence,
- Patientes très minces, sans graisse à cause d’un métabolisme trop rapide, par exemple.